Parodies, pastiches, réécritures

Les différents textes de ce dossier ont été écrits en contre-point du colloques « Parodies, pastiches, réécritures », organisés dans le cadres des Entretiens Jacques Cartier, à l'Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, les 30 novembre et 1° décembre 2010. Les organisateurs du colloques étaient : Lise Gavin, Cécile Van den Avenne, Véronique Corinus, Ching Selao.

“Au moment où on s’interroge sur le sort des langues dans une perspective de mondialisation, il est important  de réfléchir aux conditions d’existence des littératures de langue française,  à leurs interrelations, mais aussi à leur manière de coexister avec des littératures mieux établies et plus anciennes, comme la littérature française. Les littératures francophones ont en commun d’être de jeunes littératures et leurs écrivains de se situer « à la croisée des langues » (Gauvin, 1997) et  dans des  situations de « contacts de culture » (Beniamino, 1999). La notion de palimpseste y prend une importance particulière,  renvoyant à la place de ces littératures sur l’échiquier  de « la république mondiale des Lettres » (Casanova, 1999 ) et aux modèles dont dispose l’écrivain pour rendre compte de sa situation.  Quels sont ces modèles?

La question de l’altérité à laquelle renvoie toute discussion sur les modèles est au cœur même des débats contemporains. Dans quelle mesure l’hybridité à laquelle doivent faire face les écrivains francophones donne-t-elle lieu à des « poétiques forcées » , selon l’expression de Glissant, ou à l’invention de nouvelles formes du dire littéraire? Quelles esthétiques sont ainsi mises en jeu? Dans quelle mesure l’inscription dans les textes d’un questionnement linguistique et littéraire s’accompagne-t-elle d’une revendication ou d’un refus de l’antériorité? Dans quel(s) sens s’oriente alors le palimpseste? Toutes questions  qui seront abordées au cours de cette recherche et qui  montrent bien à quel point les enjeux des écritures francophones sont emblématiques de la scène littéraire mondiale, qu’ils contribuent à éclairer.”

Lise Gauvin

Documents